Elle était là à me faire des signes, agrémentés d’un large sourire qui, pour je ne sais quelle raison, m’émouvait.

Alors, j’ai ouvert ma fenêtre et, comme je me penchais, elle a de nouveau porté les mains à ses lèvres et m’a crié :

« Nous sommes en train de faire du thé. Ça vous dit de venir ? »

Du fait de la pluie, je n’étais pas vraiment sûr de la première phrase, mais en ce qui concernait la seconde, il n’y avait aucun doute : elles m’invitaient bien chez elles ; et il n’y avait également aucun doute sur l’identité de la fille qui, à ce moment-là, est apparue à ses côtés : c’était bien Judith (je l’ignorais à ce moment-là, c’était la première fois de ma vie que je la voyais ; comme j’ignorais qu’une heure plus tard elle serait blottie dans mes bras)...