En parallèle*, Guermantes II et Sodome I, je poursuis, après une longue pause, ma relecture de la Recherche. Dois-je en dire davantage ?... La magie reste intacte, est même accrue. C’est encore meilleur en relisant : redécouvrir, reconnaître, et même souvent découvrir. Ainsi deux faits que j’avais complètement oubliés et qui s’avèrent [sic] éclairer d’une tout autre lumière l’un des points scabreux du Temps retrouvé, je veux parler de l’homosexualité de St Loup. Tout le monde, et moi en premier, y avait vu une certaine légèreté de la part de Proust. Mais en relisant, je m’aperçois que ce n’était pas si léger et gratuit que ça, car déjà à la page 89 de mon exemplaire de 1933 je découvre un certain doute quant aux mœurs de St Loup et de ses trois autres camarades (la bande des quatre qui couchent ensemble dans les châteaux), ce qui m’a fait rappeler un autre détail, celui-là à la page 164 de mon Guermantes I de 1929, qui est les propositions faites à St Loup par un passant dans la rue (St Loup réagit violemment, mais il n’empêche que la chose est posée)...

Pour le reste, je ne saurais trop te conseiller d’en faire autant. C’est admirable, je suis encore tout autant bouleversé...

 

* avec The Garden Party de Katherine Mansfield