Ce midi, j’ai bu quelques McEwan’s au Bar de l’Écho. Trois exactement. Et fameuses. Elles m’ont complètement abattu. Abattement est le mot, qui avec l’ivresse, aussi infime soit-elle, n’avait rien à voir. Ça a duré toute la soirée et encore maintenant je me sens las et vide. Je n’ai qu’une envie : me coucher (non, ce n’est pas une envie, pas une envie réelle puisque je suis encore là ; alors, est-ce plutôt un besoin ?). Mais je dois encore rédiger le texte du jour. Que je voudrais court (mais que faire en matière de texte court ?). À un moment donné, j’avais pensé le reporter à demain, mais je sais que je serai très vite débordé. Alors, un effort. Qu’est-ce que je peux bien écrire dans mon état ? (Qu’est-ce qui va se passer les soirs arrosés ? ou ceux où je ne serai pas à la maison ? est-ce que je vais devoir m’isoler pendant toute une année ? et je pense tout à coup à Desmet, Desmet dont, d’une certaine manière, je suis en train de réaliser le projet fou – mais lui, c’était un thème, moi un prénom : est-ce bien différent ? est-ce plus ou moins difficile ?). Quoi qu’il en soit, il faut que je m’y mette. Je vais abréger...