À la fin du siècle dernier, a été inauguré dans le quartier un établissement qui porte le nom un peu pesant d’Institution Catholique Universitaire – dont un immeuble de la rue V. allait peu de temps après accueillir certaines de ses étudiantes. Ça n’a été ni un 12 décembre, ni un 21 août, et rien dans le quartier ne peut en aucune manière rappeler l’existence de cette sainte. Pourtant, c’est bien son nom que l’on a attribué à celui déjà ronflant de l’établissement qui est alors devenu l’Institution Universitaire Catholique Sainte Jeanne de Chantal. Allez donc savoir pourquoi...
On sait déjà que l’Institution, et a fortiori son foyer, n’admet dans ses rangs que des Jeunes Filles ; comme on sait aussi que ledit foyer est provisoirement inhabité, encore que onze desdites jeunes filles y demeurent en secret ; onze jeunes filles qui aujourd’hui n’ont pas jugé bon de fêter quoi que ce soit, inquiètes qu’elles sont – et voilà ce que l’on ne sait pas – de la disparition de Charlotte que l’on n’a plus revue depuis cette fameuse nuit du dimanche au lundi...