Elle porte des escarpins à talons hauts et un tailleur très strict et très chic (mais serré à outrance) dont un catleya à la boutonnière est la seule note de fantaisie. Cette mise n’est pas dans ses habitudes, aussi Bénédictine la regarde en deux fois, avant de lui dire avec une légère couleur dans le timbre :
« Tu es très belle, Irène.
– Merci. Toi aussi, Bénédicte.
– Merci. »
Irène agrippe la main de Bénédictine et l’approche de sa bouche afin de s’humecter les lèvres à son verre. Puis toutes deux accrochées l’une à l’autre rejoignent la joyeuse compagnie des garçons dont deux rient bêtement en échafaudant en sourdine des plans innommables pour la nuit...