Ce n’est pas une mince affaire, notamment en ce qui concerne le numéro 9 et ses dix appartements sur les locataires desquels ils ont été longs à mettre des noms, des fonctions et des âges ; ou la jeune fille de la mercerie qui, à proprement parler, n’était pas de la maison, mais qui y était trop liée pour en être écartée, et dont, par surcroît, on ne savait si elle travaillait ou non ; ou Julienne, du numéro 15, qu’on n’avait plus vue depuis des semaines et personne ne savait ce qu’elle était devenue...
Mais vaille que vaille – et en laissant néanmoins quelques cas litigieux en suspens –, ils sont parvenus à une liste exhaustive et ont pu commencer l’attribution, Ulrich en annonçant à haute voix le numéro de la rue, Brigitte lui en détaillant étages et occupants, et Ulrich en concluant – d’une voix définitive – par la partition allouée qu’il inscrivait aussitôt dans la case appropriée du plan...