Médard est au plus mal. Ce matin, Clémence a de nouveau appelé le vétérinaire. Il s’agit du même, celui qui quelques semaines auparavant lui avait raccroché au nez.

Pourquoi lui plutôt qu’un autre, elle l’ignore ; mais cette fois-ci, il n’a pas fait de manières, et quand elle a dit : « C’est pour Médard, il faut le soulager », il n’a pas discuté, et a simplement répondu : « Bien, j’arrive ».

Voilà, il est arrivé, et à présent, ils sont tous dans la cuisine, à un bout de la table, debout, formant un cercle inerte autour de Médard à terre qui n’est plus capable de se lever ; Gérald, quant à lui, se tient à l’autre bout, avec sa sacoche ouverte dont il sort une seringue et une ampoule.

De temps à autre, il jette un coup d’œil sur le groupe dont le désespoir évident ne lui inspire rien de précis. Il remplit sa seringue, c’est tout, et ceci fait et sans un mot à ajouter aux deux seuls qui ont été prononcés depuis son arrivée, il s’approche afin d’opérer...