C’est le livre qu’il entamera demain, et qui, pour l’heure, repose près de son coude, un bel exemplaire original de 1932 que son père lui a offert, et qu’il prend et contemple amoureusement avant de se mettre au lit.

Georges éteint la lumière et ferme les yeux. Et tandis que sa mère à la cave inventorie et époussette ses trésors des rues, que son père au-dessus de lui note sur son calepin le prénom et les mensurations de sa nouvelle conquête, il cherche dans les premières vapeurs du sommeil une réponse à sa plus récente question. À savoir si à treize ans, il peut s’estimer mûr pour la critique littéraire ; voire même, carrément, pour l’écriture...