« Ah, bonjour. »

Le sourire s’est évanoui, l’élan s’est rompu. L’homme qui la regarde, un instant décontenancé, n’est pas Sébastien.

« Je cherche Marcelle. C’est bien ici ? »

Il est grand, blond, a un début de calvitie. Il porte un lourd pardessus pied-de-poule manifestement ancien (« vintage ? »), dont le col est relevé. Il a un regard bleu très clair qui la pétrifie. Elle ne l’a jamais vu.

Elle le regarde sans répondre et il doit répéter :

« Je cherche Marcelle. C’est bien ici ?

– Mais oui, c’est ici ! » Sans qu’elle l’ait entendue, Marcelle s’est avancée jusqu’à la porte. « Mais entre, entre ! »

De la main, elle le tire à l’intérieur, lui qu’on sentait déjà prêt à repartir, puis referme la porte et s’accroche à son bras rigide et rétif.

« Je te présente Gabin, ma chérie ! Regarde comme il est beau !... »