Mais par jeu, elle lui pose tout de même la question :
« Elle est synthétique ou naturelle ? »
Marcelle lui jette un bref coup d’œil navré et pour toute réponse hausse les épaules, tandis que Nina va pendre le manteau à la patère du couloir.
« C’est un Modi’, non ?
– Comme c’est écrit, oui.
– Ah oui !
– Mais pas le vrai, bien entendu. »
Revenue dans le séjour, elle se campe près du piano et regarde ses cheveux.
« Bien entendu ! » Elle s’est grotesquement déhanchée pour contempler le dessin du nu.
Ils sont très courts, presque rasés autour des oreilles et dans le cou, sauf une mèche, de l’ancienne longueur, à laquelle elle a imprimé un mouvement de vague tourbillonnante et rigidifiée par un excès de gel.
« Tu as changé ta coiffure... »