– Il m’a appelée, c’est pour cela que je suis là. D’ailleurs... » Nina la laisse atteindre le séjour, jusqu’au piano fermé sur lequel Marcelle pose avec une fausse grâce son sac et ses gants. « Agathe n’est pas là ? »
Elle lui tourne le dos et Nina hausse les épaules, puis, excédée, lui tire la langue.
« Si, bien sûr... Elle est à la cuisine, j’étais en train de... » Elle la détaille des pieds à la tête, examine avec indignation chaque poil du manteau de fourrure que Marcelle commence d’ôter tout en pivotant lentement sur elle-même.
« Je pensais déjà le trouver. Je suis étonnée que... Tiens, il y a quelque chose de changé ici, non ? » Nina est à présent derrière elle, prête à recevoir le manteau qui délicatement coulisse le long des bras nus de Marcelle : la robe est parme et largement décolletée dans le dos.
« Non. Non, rien n’a changé.
– Mais si ! » Elle s’approche, comme hypnotisée, d’une gravure encadrée et fixée au mur ; Nina découvre ainsi le bas de la robe, muni d’un volant gaufré, qui lui arrive à mi-cuisses. « Ça n’était pas là, ça ! »
Malgré elle, ses doigts apprécient la qualité de la fourrure, visiblement naturelle (mais elle s’en veut aussitôt en entendant les hurlements des petites bêtes qui lui avaient donné naissance).
« Oh, ça ! Non... »