Et c’est à Fleur que revient la charge de s’occuper de l’agrément, à savoir de gérer l’excédent auquel elle tâche de donner le plus de prospérité possible, sans toutefois que le budget quotidien doive s’en ressentir, doive à un moment ou un autre en pâtir. Ce n’est pas une mince affaire, et c’est même parfois franchement insurmontable ; mais elle ne s’en plaint pas, au contraire y prend un grand plaisir – qui n’exclut pas sérieux, caractère et efficacité –, car pour elle qui ne travaille pas, et s’en félicite, se félicite de ne pas devoir à le faire, il n’y a pas de plus grande joie que de rester chez elle et de s’occuper tout à la fois de son mari, de ses enfants et de son foyer.
À chacun sa tâche, et la sienne consiste à diriger la maisonnée ; et comme il ne saurait être question d’y faillir, de surseoir, ne serait-ce qu’une seule fois, à l’une de ses besognes, elle se dit qu’il est plus que temps de se mettre à la confection du repas du midi qui, dans un peu moins de deux heures, nourrira ses cinq bouches affamées.
Aussi c’est avec rien de moins que de l’affolement qu’elle considère sur le pas de sa porte le corps inanimé d’un petit garçon...