« Mais tu as pris de la bouteille, dis donc ! » fait Fiacre.

« Et toi, tout ce blanc qu’t’as dans les cheveux ! » fait Romain. « T’es tombé dans quoi avant de partir ? »

Ils rient, continuent de se dévisager, de se détailler de la tête aux pieds, jusqu’à consentir enfin à se désunir et, comme se présente une accalmie, à se tourner l’un et l’autre vers le jardin du foyer à la porte duquel ils se tiennent, extraits du monde et pétris de bonheur. Et tous deux en silence le contemplent, l’un et l’autre gonflés d’une indicible fierté : l’un parce qu’il en est l’auteur et peut le montrer à son ami ; l’autre parce qu’il en reconnaît l’auteur et sait qu’il s’agit de son ami...