Diane a la tête penchée sur des polys de biologie. Elle révise, certes, mais au-delà des lois de Mendel, elle pense au monde, elle pense à la montée des eaux, elle pense au réchauffement de l’atmosphère, elle pense au refroidissement des cœurs, elle pense à la disparition d’espèces, elle pense à la mort lente de l’arbre, au cancer qui étend chaque jour davantage ses terres en chacun de nous, aux enfants qu’elle trouve désormais vain d’avoir, à la dérision de ces ouvrages qui enseignent et inculquent des établis que la réalité et les faits contrarient et infirment chaque jour, à Dieu qui benoîtement roupille, comme si réellement il l’avait mérité... Et en pensant à tout cela à cet instant où la porte s’ouvre sans qu’elle n’ait eu à se lever, elle ne peut être que prête à l’écoute et, quelques minutes plus tard, acceptera d’autant plus facilement les propositions de ses trois camarades : d’emblée, elle adhérera à la doctrine de Ste Honorine et sera bombardée première déléguée à la branche « chasse »...