Il ne faisait aucun doute pour moi qu’il s’agissait des siens et j’ai planté là Valentin pour me précipiter vers le palier.
J’ai passé la porte au moment où une petite gamine atteignait la dernière marche, qu’elle a frappée d’un dernier coup de talon avant de se tourner vers moi : son air déterminé m’a aussitôt glacé.
Elle s’est avancée, s’est arrêtée juste à mes pieds, a levé un regard acéré sur mon visage et m’a lancé :
« Je m’appelle Alida. Où est mon père ? »
Je les ai rejoints dans le séjour où sous les encouragements de son père elle exécutait des cabrioles et des pirouettes...
C’est sensiblement de la même manière que j’ai fait la connaissance de Zita ; à cette différence près que son regard était doux, et sa voix sirupeuse, appliquée et chantante comme peuvent l’être parfois celles des speakerines de télévision ou des hôtesses d’aéroport.
« Madame, mademoiselle, monsieur, bonjour. Je m’appelle Zita et je suis à la recherche de mon père. Pourriez-vous m’indiquer si c’est bien ici que je suis sur le bon chemin ?... »