Quelques heures n’étaient pas de trop et elle s’y est aussitôt mise et, après avoir prospecté la boutique, l’arrière-boutique et la cuisine, puis les chambres et le salon, puis le grenier et même les combles, elle a fini par découvrir ce qu’elle cherchait : un lot de photos déposé le plus simplement du monde dans l’un des tiroirs du bureau de la bibliothèque...

Elles étaient enrubannées et toutes en noir et blanc. Les unes montraient une femme, les autres Anicet et cette même femme. Sur toutes, il y avait cette femme. Toutes étaient des images de bonheur, les unes prises à l’improviste (elle), les autres étant des poses volontairement exagérées (elle et lui). Toutes étaient des vues extérieures, et toutes portaient au dos l’indication d’un prénom ou deux, d’une date et d’un lieu. Toutes portaient un identique prénom féminin : Christine...

Des photos de Gisèle n’existant pas, pouvait-elle en déduire que de même Gisèle n’existait pas ?...