« Ah ah. Ma pauvre Catherine. Tu es peut-être reine au badminton, à la lutte française et à l’équitation, mais pour ce qui est de la rhétorique, de la syntaxe et de l’histoire biblique, permets-moi de te dire que tu as encore du chemin à faire. Car, d’une part, cette incise dit bien qu’il transmet à la fois le manteau et les pouvoirs (encore que je veuille bien te concéder une certaine ambiguïté, en ce sens que l’on pourrait penser que le manteau est le moyen de transmission de ces pouvoirs, et je t’accorde que la formulation est un peu maladroite), et, d’autre part, si tu daignes bien te pencher un peu sur les textes – dont les références te sont immédiatement accessibles par le moyen de n’importe quel bon moteur de recherche et ainsi tu es doublement impardonnable –, tu apprendras, notamment dans le chapitre 19 du Premier Livre des Rois, qu’Élie transmet effectivement son manteau, car que lit-on au verset 19 :  Étant parti de là, il [Élie] trouva Élisée, fils de Saphat, qui labourait : il avait douze paires de bœufs devant lui, et lui-même labourait avec la douzième. Élie s’avança vers lui et jeta sur lui son manteau. Puis, si tu veux bien te reporter au Deuxième Livre des Rois, tu liras aux versets 13 et 14 du chapitre 2 : [...] et il releva le manteau d’Élie, qui était tombé de dessus lui. Il revint au Jourdain et se tint sur le bord, et, prenant le manteau d’Élie qui était tombé de dessus lui, il en frappa les eaux en disant : “ Où est le Dieu d’Élie, où donc ? ” À peine eut-il frappé les eaux qu’elles se partagèrent de côté et d’autre, et Élisée passa...  Il y a d’autres exemples ; je te les épargne... »