Lorsqu’Odilon a vu le petit pistolet de nacre braqué sur lui, il a souri, et lorsqu’Hélène a vu ce sourire, elle a immédiatement rangé son outil qui, de toute manière, ne lui aurait servi de rien puisqu’il n’était pas chargé.
Ce geste ayant été de sa part une invite à la conciliation, ils se sont présenté l’un à l’autre, se sont parlé, ont fait connaissance. Ils se sont trouvés nombre de points communs, et il ne s’était pas passé une demi-heure avant qu’Hélène lui ait fait visiter son petit appartement et montré tous ses petits objets de collection qui, quoique ordinaires et anodins d’apparence, étaient souvent rares et même précieux.
Odilon, dans l’ignorance de beaucoup de choses – au moins de celles-ci, puisqu’il n’avait pas jugé bon de les adjoindre à son butin –, s’est cru malin en jouant les connaisseurs, sans penser un seul instant que la situation réclamait qu’il joue au contraire l’innocent, puisque s’il avait été vraiment ce connaisseur-là, il n’aurait pas négligé de les enfouir dans son sac...