Le prénom Augustin a ceci de particulier qu’il est présent deux fois dans le calendrier : le premier, le 27 mai, Augustin de Canterbury, évangélisateur d’Anglo-saxons ; le second, l’éminent Saint Augustin, évêque africain, dont on se souviendra sans peine de l’apparition dans les propos d’Arnaud et d’Aubin.

Mais, au bout du compte, pour les laïques et les profanes, il s’agit bien d’un même prénom ; et point trop n’en faut, le premier seul suffit, et de s’y reporter sera tout à la fois l’occasion d’un rafraîchissement pour le lecteur – nul doute qu’il en ait besoin – et d’une pause pour l’auteur – qui en a bien besoin aussi.

Cependant, il ne sera pas inutile d’apporter ici une petite précision, en ce sens que de la même manière qu’il ne se préoccupe pas des fêtes à son nom – encore qu’il ignore qu’elle est double, mais combien même serait-elle hebdomadaire qu’il y accorderait le même inintérêt –, il se fiche bien des fluctuations du temps et des saisons. Ceci pour dire qu’à l’heure des soupapes dans les existences laborieuses et des fantaisies de mauvais goût dans les tenues vestimentaires, il continue vaille que vaille de revêtir son unique survêtement et de sortir de chez lui chaque matin à la même heure pour recopier ses pas de la veille d’un bout à l’autre de la rue jusqu’au retour à son domicile où il s’enferme pour le reste de la journée...