Prisca prend une mine contrariée, Paulin regarde la télé, le grand frère parle de missiles et la petite sœur verse le contenu de la salière dans le chou... C’est donc Alix qui s’y colle, qui va à la porte, qu’il ouvre pour découvrir sur le seuil une demoiselle petite, brune et vilaine qui le regarde droit dans les yeux en lui tendant une main volontaire et décidée.

« Nous allons bientôt être voisins, alors autant faire connaissance tout de suite. Je m’appelle Alida et je cherche mon père. Où est-il ? »

Machinalement, Alix prend cette main implacable et la serre ; et remarque alors à quel point elle est immense pour une jeune fille qui, incontestablement, ne peut avoir plus de douze ans...