« Mousse » et « Le cheval du sceautier ».
« Mousse » que j'avais déjà lu ailleurs et n'ai pas relu tant je trouve
cette histoire effroyable. Et l'autre, dans le même registre, celui de la
cruauté liée à l'abrutissement, à cette bêtise grosse, dure, inaltérable qui
marque bon nombre d'êtres, qui fait qu'en fait la cruauté n'existe pas : la
bêtise l'englobe, l'annihile tout à fait ; elle seule existe et règne, qui
inflige à l'animal (mais cela pourrait
être l'homme aussi bien) une torture dénommée, appliquée au nom de la
rigueur de la vie, de la rudesse, de l'indigence, de la pauvreté : le chien
gênant précipité au fond d'une crevasse et qu'on laisse là pour qu'il y crève
de faim et de souffrance (et apothéose magnifique de ladite bêtise, car il
aurait pu tout aussi bien être abattu au premier instant) ; le cheval
chétif, malade, boiteux et borgne qui, durant des mois, traînera sous les coups
caillasses et poutres
30 août 2000