la lettre à Béatrice
Elle
ressemble bien à une déclaration (il s’agit de Béatrice Romand,
la lettre a été
écrite et envoyée après le tournage du Genou de Claire).
Je sors de mes travaux pratiques, La marquise d’O… suivie de ce qu’il en est dit dans le Rohmer… J’ai à présent la quasi-certitude que les auteurs se partagent l’écriture de l’ensemble : tout ce qui concerne La Marquise et Catherine – que Rohmer a mise en scène pour le théâtre par la suite – est fluide, limpide, lisible, sans esbroufe ni recherche d’un quelconque effet de style qui n’a pas sa place ici (en tout cas, pas dans ce type de traitement classique) – mais un dandy a tout de même réussi à se faufiler… J’ai retrouvé le même plaisir avec La marquise… avec, ça ne m’avait pas frappé les fois précédentes, la « présence historique » (qui, par contre, m’avait tant frappé dans L’Anglaise et le duc). Le jeu, le texte, la mise en scène suivent (?) et c’est une joie. (Truffaut revient souvent dans les pages de Rohmer – il aurait été jaloux du succès de La marquise. Je me suis fait la réflexion suivante : lui que j’ai encensé pendant des années (bien avant Rohmer, il me semble) ne me semble plus aujourd’hui qu’un cinéaste un peu plat et somme toute ordinaire, tandis que le plaisir que j’ai à revoir les films de Rohmer ne fait qu’augmenter – sauf La Cambrure qui est une lamentable crotte).
10 février 2014