Aller et retour jusqu’à l’Escadrille, trois quarts d’heure. C’est la première fois que j’arpente la digue seul le soir – ou pour le moins l’hiver quand il fait noir. J’ai croisé un couple, c’est tout, à peine une voiture. Tout est pratiquement fermé. Le Zéphyr a été racheté et transformé – mais il n’y a aucune enseigne –, je  m’étonnais de n’avoir jamais vu ce bâtiment auparavant. Curiosité : le sable sur la digue sur une certaine distance, pas ici, ni après le Molin et je me demande si ça ne correspond pas à la distance qui sépare les brise-lames... Ça n’a pas été facile, ça tirait de partout, lombes, jambe, pied… (Je ne l’avais jamais remarqué auparavant le bruit de fond des usines – peut-être parce que les autres fois j’étais accompagné…) Je pense que je vais retourner à Roegiers. C’est passionnant. Un guide vivant, une vue éclatée et à la fois ramassée de la Belgique, tous temps confondus. Je me régale. (Il y a quelque chose de Sollers dans le montage et le ton des dialogues.)

 

18 décembre 2019