Il n'arrête pas... Neuf courts récits, nouvelles, à tendance autobiographique pour certaines (du moins pour qui sait). Toujours cette tendance vers le sombre, mais il y a là quelque chose qui fait que c'est certainement ce qu'il a écrit de mieux, tant pour le fond que pour la forme. C'est réfléchi et maîtrisé ; calmé. Il a dirigé ses talons vers l'arrière et non vers l'avant ; s'est arrêté et a observé. C'est très beau. Merci. (Et en couverture, L'origine du monde, de Courbet, cette époustouflante toile qui, là, me fascine d'autant plus que sous le drap je n'ai pu m'empêcher de voir le visage d'Olivette...) En exergue de la seconde plaie, cette citation de Perec, extraite de La Vie mode d'emploi : « 28 : la jeune fille blonde et vulgaire se vidant la narine gauche. » Mais qu'est-ce qu'une fille vulgaire ?...

17 novembre 1996