En vérité, il s'agit d'un recueil d'articles, de réflexions, de chroniques (de textes, en somme). Je m'attendais à des nouvelles, ou pour le moins, à des récits. Qu'est-ce qui peut justifier la publication d'un tel livre qui a tout l'air d'un ramasse-miettes activé pour le comble d'un catalogue en voie de déficience (Librio, que je trouve extrêmement pauvre en comparaison de ses frères en la matière, autrement plus inspirés et plus judicieux dans leur choix, Mille-et-une Nuits, par exemple)...
Une mention
particulière pour le texte intitulé La Fête. Je comprends
qu'il prend le terme de « fête » dans son acception
contemporaine et je peux me ranger de son côté ; mais il n'y a
pas que cette fête-là. Il assimile les bals populaires aux
boîtes de nuit et aux boums. Je lui indiquerais bien la route
d'Herzeele où se déroule chaque dimanche un bal populaire à l'allure de fête,
sans excitants ni calculs d'aucune sorte, si ce n'est celui du plaisir d'être
humain et vivant, et ensemble en tant que simples êtres humains...
Dans le texte précédent Jacques Prévert est un con (quelle provocation), il tente de démontrer mais en réalité ne fait qu'exposer qu'effectivement il l'est, con. Je n'ai pas d'opinion particulière au sujet de Prévert ; il ne me gêne pas et il m'est arrivé de lui trouver certaines qualités (et je me garderais bien de le qualifier d'imbécile ou de mauvais poète, étant entendu que j'ignore ce qu'est un « bon poète » – voire un poète tout court)...