J’ai décidé de faire le débarras de mon tiroir de bureau (ici, au bureau) qui s’emplit d’ouvrages dont je remets sans cesse la lecture. Parmi eux, Les chemins de la vue que j’avais entamé avant de le refermer pour cause d’ennui ; puis Dans le dehors d’Henri Raynal que je n’avais pas encore ouvert. C’est fait, je l’ai entamé. Il ne m’a pas fallu atteindre le bas de la première page pour y déceler certaines affinités avec le Schneider, ton de l’écriture pour l’écriture, qui a l’air de tant dire pour en définitive peut-être ne rien dire du tout (très français), encore que j’y aie senti quelque chose de différent, pas loin d’être attractif. J’ai vérifié. Il y a bien cette affinité, d’autant plus marquée que l’un dédie son premier texte à Chirico, tandis que le texte que je n’avais pas achevé du second s’adonne à Giacometti. M’est venue alors l’idée de les confronter, de les juxtaposer, c’est-à-dire d’en faire une lecture sinon en parallèle du moins en alternance ; un passage de l’un, puis un passage de l’autre pour en revenir au premier. C’est fait. Il y a bien davantage que des affinités ; à ce point que les deux peuvent parfaitement se mêler sans que le sens et l’identité n’y trouvent à redire. Mais l’expérience ne m’a pas amusé longtemps. J’ai l’intention de les ranger (sous ma plume « ranger » ressemble à « ronger »). Place au grec…

 

6 mars 2003