Poursuite de la lecture du Monde journellement, avec une certaine attention. J'ai entamé ce matin et achevé au soir Aline qui fait partie du premier volume de son intégrale achetée chez Pêle-Mêle. Auparavant, Les poèmes en prose, Le petit village, 1905, 1906, c’est le tout début. Aline est le premier roman. 1906, un siècle ; ça aurait pu être écrit ce matin. Magie, charme, déjà. Maîtrise de l’écriture, acuité. Beau regard sur le monde et le sien en particulier, les montagnes. Toujours la même chose, et puis je me fais emporter à chaque fois. Une fille séduite, un enfant illégitime, la double mort pour clore. Banalité totale, presque excessive et puis je ne lâche pas les pages, je ne lâche pas les mots. Ramuz m’emporte et je regrette aujourd’hui de n’avoir pas emporté toute la série quitte à avoir des doublons et même si la facture de l’ensemble est assez vilaine...
8 mars 2006