Poursuite du Sexe. Passage incessant entre le latin et le grec, plongée dans la source des sens, des mots, des mœurs. Je me disais hier en lisant et en prononçant à voix haute les mots grecs ou latins qui émaillent son texte que par ma bouche, c’est un être d’il y a deux mille ans qui s’exprime, que je formule à ce moment-là un mot qui a été prononcé il y a deux mille ans. Et il en va de même de tous nos mots qui en sont issus, qui véhiculent des voix, sont le vecteur de vies éteintes et pourtant étonnamment présentes. C’est merveilleux… (Il est regrettable que le grec soit francisé. Je ne vois pas quelle différence cela fait pour un lecteur qui ignore la langue ; autant donc la laisser dans sa graphie originale… Mais à la réflexion, non : la francisation peut aider, je pense à graphos par exemple. Pourquoi donc ne pas indiquer les deux – mais le texte n’est-il pas déjà assez chargé ?… Je pense aussi qu’en prononçant un mot latin ou grec, je suis le réel transmetteur d’une voix du temps…)

 

14 mai 2003