Nous sommes enfin entrés dans la crypte ; mais pour n’en voir qu’une salle, celle où avait lieu le récital (le « spectacle » comme l’a dit un organisateur). Éléonore l’avait vu ce matin dans le journal (qu’elle épluche méthodiquement) et tout ce qu’elle m’en avait dit est qu’il s’agissait de Marin Marais... Il en faisait partie, mais accessoirement. Le personnage principal était Sainte-Colombe tel qu’il apparaît dans Tous les mains du monde de Quignard (mais plus exactement Madame de Sainte-Colombe, titre du spectacle – mais c’est lui qui parle). Un comédien, une joueuse de viole de gambe (violeuse de gambe ? viole de gambiste ?) ; il fait vivre Sainte-Colombe qui vient de perdre sa femme, l’amour de sa vie, récit ponctué par des pièces de viole. Ils étaient tous deux très bons ; ça a duré une heure, c’était comble (une centaine de personnes), il faisait quatorze degrés d’après un homme (organisateur ?) qui, avec une femme, à l’entrée, proposait une couverture. Éléonore en a pris deux ; elle a utilisé la sienne, pas moi, je n’ai pas eu froid (mais aussitôt sorti, je grelottais)... Entre l’agence OPI et Carrefour Express, il y a un pizzaiolo (je l’ai oublié dans La nouvelle vie, mais en vérité, je ne l’avais jamais remarqué tant il est minuscule. Nous y avons acheté une pizza que nous avons partagée sur la terrasse en fredonnant des airs d’antan…)
7 août 2022