Biographie chaleureuse, très plaisante, et souvent forte. Il me semble qu’il s’agit d'un heureux complément aux lettres... Quant au film, auquel je suis obligé de me référer et j’y pense souvent, il y a une différence au sujet de la demande de la part de Vincent de la présence de Gachet à son chevet après qu’il s’est tiré la balle ; dans le film, Gachet vient de lui-même et Vincent le repousse... Nulle mention des relations Marguerite/Vincent (mais Auvers, dans le livre comme dans la vie, n’est qu'un épisode) ; de même les relations Gachet/Vincent semblent bonnes dans la biographie (dans la réalité ?) alors qu’elles restent relativement distantes, voire tendues, dans le film... Pialat a-t-il beaucoup romancé ? Sinon, de quels éléments biographiques s’est-il aidé, ou inspiré ?... Je me rapproche de plus en plus sensiblement du personnage de Van Gogh, et pourtant, à l’inverse, j’ai l’impression de m’éloigner de sa peinture ; en tout cas, pour l'heure, rien ne m’aide à m’en approcher... Je note de nouveau mon rapprochement de la Flandre et de ses avatars (qui semblent se multiplier, à preuve l’émission d’hier, sur France Culture, écoutée aujourd'hui, consacrée à la Flandre et au français)...
24 août 1993