Je l'ai enfin terminé. J'ai mis, bizarrement, un temps fou à le lire. Curieux mélange de plaisir et de lassitude. Je ne saurais dire exactement à quoi c'est dû ; peut-être à la langueur, ou au côté naturaliste, appuyé dont les fréquents développements ont fini par me lasser un peu ; ou encore, parfois, un sentiment d'étirement, de délayé, d'un excès de précision sur les divers agissements des personnages : il manquait à ces moments la force et le style de Proust (puisque je parle d'étirement et de précision). Mais je n'ai pas parlé du plaisir : le style, malgré tout, qui tendrait vers un certain lyrisme (ce n'est pas pour me déplaire) ; les réflexions du personnage principal (Wolf Solent) sur la réalité et la notion du bien, puis sa position par rapport à l'amour...

5 avril 1990 dans une lettre à Marcel