Comme un air chaud et suave. Je disais que rien n'avait changé depuis la précédente lecture que j'en ai faite (celui-ci, comme la totalité de La Recherche), il y a une bonne dizaine d'années (pas de notes : c'était avant les Journals, donc avant 1989, et pour trouver des commentaires, il faudrait consulter ma correspondance avec Marcel). Ça a changé. Mon regard est (forcément) plus riche, plus ouvert et c'en est que meilleur. Il y a toujours l'éblouissement, l'étourdissement provoqués par la langue, l'écriture, mais accompagnés d'une sorte d'acuité supplémentaire qui accroît la perception de la clarté, de la profondeur...
15 octobre 1999