Parmi les livres d’Emmaüs d’hier, j’ai trouvé cette curieuse publication de l’Opéra national de Paris, Proust ou les intermittences du cœur. Il s’agit d’un ballet de Roland Petit, présenté, dixit les trois billets qui se trouvent à l’intérieur (trois balcons : un fauteuil à quatre-vingt euros, deux strapontins à soixante chaque), le 9 mars 2007. Drôle d’idée de faire un ballet à partir d’un texte de littérature pure… Hormis la multitude des publicités, quelques textes : une présentation au sujet de Proust, c’est le moins (je ne l’ai pas encore lue), le questionnaire, quelques photos et la présentation des tableaux : « Faire clan » ou l’image du snobisme offensif selon Proust, La petite phrase de Vinteuil, « Les aubépines » ou les mots-fées, « Faire catleya ou les métaphores de la passion, « Les jeunes filles en fleurs » ou les vacances enchantées, Albertine et Andrée ou la prison et les doutes, « La regarder dormir » ou la réalité ennemie, Monsieur de Charlus face à l’insaisissable, Monsieur de Charlus vaincu par l’impossible, Les enfers de Monsieur de Charlus, Rencontre fortuite dans l’inconnu, Morel et Saint-Loup ou le combat des anges, « Cette idée de la mort… » ou le monde apparaît au narrateur comme derrière « une porte funéraire ». Je me trompe ; c’est le questionnaire de Proust posé à Roland Petit… Il est tout de même étonnant qu’il (Roland Petit) ne se soit soucié ni de la mère ni de la grand-mère…

 

14 mars 2019