L’affaire des sheds (le correcteur l’accepte ?) : la « guinguette » menace de s’écrouler, et il serait question de tout faire sauter pour en construire trois à la suite, « modernes », évidemment ; celle de gauche n’a rien d’extraordinaire mais est pourvue d’une très belle porte en fer forgé ; je suis contre ce projet) ; Thomas passé hier, deux heures de papotage, ça m’avait mis sur les nerfs pour la journée (il est sympathique, mais aime bien parler et au bout d’une demi-heure, j’en avais eu assez, d’autant qu’ils ne parlent, Susan et lui, que de sous, de travaux, de transformations, et ça m’indiffère – s’y sont ajoutés des problèmes de connexion, ce qui fait que j’ai quasiment passé la journée pour finir de mettre mes livres en ligne, puis… puces de Baincthun, l’homme aux livres « à un euro, le second gratuit », celui que nous avions rencontré à la foire d’Ambleteuse. Parmi les cartons, je suis tombé sur le Dictionnaire amoureux de Marcel Proust des Enthoven, père et fils (j’avais tiqué en voyant leur nom, surtout celui de Raphaël puisque je ne sais rien du père). Neuf. Mais neuf ou pas, qu’importe, je m’en suis aussitôt emparé (cinquante centimes – c’est incroyable, tout de même, et tous ses livres sont des premières éditions, aucun poche ; l’autre jour, à Rosendael, un homme du même âge vendait aussi ses livres, première édition, à vingt centimes pièce ; je me demande pourquoi, dans ces cas-là, je ne les achète pas tous). Je l’ai entamé hier soir et poursuivi ce matin dans la shed de gauche dont le toit vient d’être refait par Bruno, assez mal d’ailleurs (Thomas l’a aussi reconnu, « manifestement, ce n’est pas son truc », a-t-il dit ; « quand on ne sait pas faire, on ne fait pas », ai-je dit ; « exactement »), refaite, puis nettoyée par Éléonore ; elle y a installé un fauteuil, je l’ai testé ce matin : le toit est devenu transparent (plastique à la place des tôles ondulées en amiante), il y fait clair, chaud, elle est hors d’atteinte du vent, ça a été un quasi ravissement… Qu’est-ce que ce dictionnaire pourrait-il m’apprendre et comment écrivent-ils ces deux-là ? Il m’apprend (et quand bien même, c’est toujours une joie de se replonger dans son monde) et ils écrivent plutôt bien (et avec un certain humour). C’est un pavé, plus de six cents pages, j’en ai pour un bon moment