247 Shakespeare
Ce n’est ni plus ni moins que l’une des traductions du seul passage de Shakespeare que j’ai retenu et que ma mémoire,
après tant de temps et elle si défectible, me sert encore instantanément. Je la trouve tout de même un peu pauvre :
« La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre histrion qui se pavane et s’échauffe, une heure sur la scène et puis qu’on n’entend plus… une histoire contée par un idiot, pleine de fureur et de bruit et qui ne veut rien dire… »
Je vais tâcher de transcrire l’original de mémoire.
« Tomorrow and tomorrow, creeps on its petty pace from day to day to the last syllable of recorded time, and all our yesterdays have lighted fool the way to dusty death. Out out brief candle, life’s but a walking shadow, a poor player that struts and frets his hour upon a stage and then is heard no more. This a tale told by an idiot, full of sound and fury, and signifying nothing. »
Très littéralement :
« Demain, demain, se traîne de son petit pas de jour en jour jusqu’à la dernière syllabe du temps connu, et tous nos hiers ont indiqué au fou la voie de la mort poussière. Va-t-en, brève chandelle, la vie n’est qu’une ombre qui marche, un pauvre acteur qui se pavane et geint une heure durant sur une scène jusqu’à ce qu’on ne l’entende plus. C’est un conte dit par un idiot, plein de bruit et de fureur et ne signifiant rien. »
Outre « on ne se voit pas dans la mer », je retiendrai de ce texte cette chose : « un gendarme bleu ».
24 janvier 2016