Je reviens du parc du musée, une petite heure passée à l’ombre sur un banc près de l’eau. J’y ai poursuivi Pasolini encouragé par quelques bandes de gamins des centres aérés venus pique-niquer. En passant l’entrée, j’avais remarqué que la terrasse du café était sortie. J’avais hésité, puis opté pour le banc jusqu’à ce que mes fesses n’en puissent plus et y étais retourné ; toutes les tables étaient réservées pour le repas du midi. Merci. Je n’allais pas rebrousser chemin et avais envie d’un café. Je me suis installé à l’intérieur jusqu’à « guardó gli altri due col suo sguardo di cadavere ». Sur le chemin du retour, je me suis arrêté à Ring, margarine et confiture de châtaignes. Rassure-toi, le sac est à côté de moi, près de mon siège, il y fait frais… Je devrais renouveler cette expérience ; c’est très agréable… Au fait. Pasolini. La Rome d’après-guerre où se débrouille une bande de gamins des quartiers populaires. Très classique. Je suis étonné. (Roma : ça m’émeut toujours de voir apparaître, au fil d’un texte, des noms de lieux connus, ou vus, ne serait-ce qu’une seule fois)… « Ragazzi di vita » signifie « voyous »