« Nous sommes tous âgés... » Cette pensée m’a traversé l’esprit durant la soirée chez Francesca alors que je nous passais tous en revue ; elle m’affecte davantage que celle liée à mon propre âge. Une autre a suivi : une fois que Léo sera revenu vivre ici (j’allais dire « parmi nous »), je ne serai plus le plus âgé : il reprendra sa place de doyen, de « vétéran », celle qu’il m’avait laissée (confiée ?) durant ses années d’exil ; étrangement, ça me réconforte – ou me soulage ?... Pourquoi ne veux-je pas accepter l’ordinaire ? Je feuillette le livre de Marie Pra, parcours un passage ou deux au hasard avant de l’entamer véritablement. De quoi parle-t-elle sinon de l’ordinaire, d’elle, de son ordinaire et je suis sûr que ça sera très bien et que j’y trouverai un intérêt (mais je tombe sur un passé simple, « dûmes », aie…). Écrire l’ordinaire pour sortir de l’ordinaire…
18 mars 2023