Je m’installe, m’apprête à écrire, et puis ? Je peux au moins dire que j’ai achevé La boîte et en suis sorti pour le moins dérouté. J’avais dit « déconcertant », c’est également « déroutant ». Je ne sais vraiment qu’en dire, sinon que ça m’a plu (ce n’est déjà pas si mal), en premier lieu à cause de la dérive, et, en y repensant, je suis encore dans la brume (la brume est toujours un garant de plaisir – et de qualité)… En y réfléchissant, je pense que « conte » définit le mieux ce type de texte, des contes qui iraient puiser un peu partout, notamment dans la science-fiction (encore que ça n’en soit pas à proprement parler ; ce serait plutôt du domaine de l’anticipation à la manière du Hans Pfaal de Poe – et je pense aussi à Voltaire, qui est cité – et peut-être est-ce pour cette raison que j’y pense puisque je n’ai jamais lu Voltaire – mais il a écrit des contes ou assimilés, il me semble). Voltaire, XVIIIe revu ; par instants, j’ai aussi pensé à Mandiargues pour le style, Borges pour la dérive du récit – et l’intelligence, l’acuité du regard, la malice. C’est, en tout état de cause une curiosité, et une belle curiosité… (Le vendeur de livres d’occasion de la rue St Louis a eu droit à une pleine page dans le journal d’aujourd’hui. C’est une association, dénommée Point Culture. Le propriétaire des locaux va le poursuivre pour non paiement du loyer ; il s’est installé en mai, doit six mois, prétexte qu’il y a non respect du bail. Ce serait apparemment sa manière de faire : il en est à son cinquième ou sixième lieu et ne paie jamais ses loyers. L’auteur de l’article ne dit pas qu’il est handicapé – la femme que j’y avais vue l’autre jour, elle aussi en fauteuil roulant, serait sa compagne)… (Résultat de la prise de sang, tout est normal. Il fait très beau)

 

retour