Je poursuis. Pas inintéressant, en fin de compte (une fois que je me suis débarrassé du titre et de ce qu'il supposait en tant qu'entreprise). Cependant, je remarque que je n'accorde de l'intérêt (que je ne lis réellement donc) qu'à, justement, ce qui m'intéresse, me touche de près ; mes centres d'intérêts, pourrais-je dire. Quant au reste, qui forme tout de même le gros du texte, je n'y porte aucune attention. Une fois la chose remarquée, je me suis demandé pourquoi. Pourquoi ? Pour la simple raison que ce qui est livré est de l'information, du relevé de document dans lequel, lesquels, n'entre pas de plaisir. C'est livré, c'est tout. C'est instruit, érudit, savant parfois, mais dénué de plaisir. La lecture d'un mode d'emploi pour une cafetière me ferait le même effet, encore que je lui accorderais davantage d'attention dans la mesure où la connaissance du fonctionnement de cette cafetière me serait utile... De même, pas d'humour. Ou alors, celui qui se glisse parfois est comme gelé, crispé, figé ; humour de masque. L'homme qui rit... Peignot dans sa note, à divers titres singulière, précise que le lecteur a tort. C'est juste, et je partage tout à fait cet avis. À cette différence près que de ce tort il tire avantage, il en joue. (Incidemment, mon regard tombe sur la quatrième de couverture et le texte qui l'orne. Je le relis et souris : face à une telle platitude où sonnent des accents de fanzine lycéen, je me dis que B. Noël n'aurait pas réagi, écrit autrement s'il avait voulu se foutre de la gueule de l'auteur...). D'une certaine manière, il méprise le lecteur, ou, pour le moins, ne le respecte pas, ou encore, l'oublie, l'ignore. Gadras dit justement : « J'écris pour moi pour les autres. » Peignot dit : « J'écris pour moi, et moi, et moi. » Et aussi pour B. Noël qui est comme une troisième manche à sa gabardine...