Feedbooks :

« Or, à toutes ces idées, la cruelle découverte que je venais de faire relativement au Temps qui s’était écoulé ne pourrait que s’ajouter et me servir en ce qui concernait la matière même de mon livre. »

 

GF :

« Sans doute, la cruelle découverte que je venais de faire ne pourrait

que me servir en ce qui concernait la matière même de mon livre. »

 

Folio : identique à GF, à cette différence près qu’un astérisque vient se poser après « sans doute ». Elle renvoie à un passage en bas de page au sujet de la vieillesse qu’il ne me semble pas avoir lu auparavant dans GF. Il figure dans Feedbooks :

« Et maintenant je comprenais ce qu’était la vieillesse – la vieillesse qui, de toutes les réalités, est peut-être celle dont nous gardons le plus longtemps dans la vie une notion purement abstraite, regardant les calendriers, datant nos lettres, voyant se marier nos amis, les enfants de nos amis, sans comprendre, soit par peur, soit par paresse, ce que cela signifie, jusqu’au jour où nous apercevons une silhouette inconnue, comme celle de M. d’Argencourt, laquelle nous apprend que nous vivons dans un nouveau monde ; jusqu’au jour où le petit-fils d’une de nos amies, jeune homme qu’instinctivement nous traiterions en camarade, sourit comme si nous nous moquions de lui, nous qui lui sommes apparu comme un grand-père ; je comprenais ce que signifiaient la mort, l’amour, les joies de l’esprit, l’utilité de la douleur, la vocation. Car si les noms avaient perdu pour moi de leur individualité, les mots me découvraient tout leur sens. La beauté des images est logée à l’arrière des choses, celle des idées à l’avant. De sorte que la première cesse de nous émerveiller quand on les a atteintes, mais qu’on ne comprend la seconde que quand on les a dépassées. »

 

Dans Feedbooks, ce passage précède

la « cruelle découverte »