« Le signe de l’irréalité des autres ne se montre-t-il pas assez, soit dans leur impossibilité à nous satisfaire, comme, par exemple, les plaisirs mondains qui causent tout au plus le malaise provoqué par l’ingestion d’une nourriture abjecte, ou celui de l’amitié qui est une simulation puisque, pour quelques raisons morales qu’il le fasse, l’artiste qui renonce à une heure de travail pour une heure de causerie avec un ami sait qu’il sacrifie une réalité pour quelque chose qui n’existe pas (les amis n’étant des amis que dans cette douce folie que nous avons au cours de la vie, à laquelle nous nous prêtons, mais que du fond de notre intelligence nous savons l’erreur d’un fou qui croirait que les meubles vivent et causerait avec eux), celui-là agit de même qu’un travailleur qui s’interrompt d’un chef d’œuvre pour recevoir par politesse quelqu’un et ne répond pas comme Néhémie du haut de son échelle, soit dans la tristesse qui suit leur satisfaction, comme celle que j’avais eue, le jour où j’avais été présenté à Albertine, de m’être donné un mal pourtant bien petit afin d’obtenir une chose – connaître cette jeune fille – qui ne me semblait petite que parce que je l’avais obtenue. »

 

« Ou celui de » ne figure pas dans GF ; le passage

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