Dans ma superbe auto, toit ouvert au vent, nous
avons remonté la Grand Rue. Au coin nous avons vu Lise et Horace attablés devant
la vitrine. « Je vais leur montrer ma nouvelle voiture », ai-je dit. Ils
mangeaient là, dehors, au soleil, du poulet à la martiniquaise accompagné de riz
et de vin au cubi. Nous y sommes restés un moment ; délice de la compagnie
autant que celle de la circonstance. J'ai acheté deux livres dans le bac des
soldes : La Frontière de Quignard et un Anouilh dont j'ai oublié le
titre. Éléonore a passé un moment à l'intérieur avec Lise. Elle en est ressorti
avec un livre emballé. « It's for you. »
6 mai 2000