Du 15 juillet 1939, pour le lendemain de la Fête Nationale et quelques mois avant la déclaration de la guerre. Il s'intitule La défense passive – mine de rien, comme si de rien n'était. La courte présentation ne justifie guère cette publication (que s'est-il passé en septembre 1938 ?). Dessins, croquis, instructions, plans, photographies : les mesures de sécurité, la protection individuelle (voir l'étonnante photo du « masque à gaz » pour bambins), la manière de se construire un abri souterrain, la protection collective, l'organisation des secours... Édifiant.
La présentation :
« Durant de trop longues années l'opinion
publique française s'est désintéressée du problème de la défense passive.
Visiblement, d'une part, elle ne saisissait pas toute la valeur du danger que
comportait l'attaque aérienne et, d'autre part, elle comprenait mal que, en
plein temps de paix, on pût se préparer à des gestes de guerre. Cette attitude,
d'autant plus dangereuse qu'elle contrastait avec celle adoptée par les autres
grandes nations européennes, a pris fin en septembre 1938. Alors l'opinion
française a brusquement réagi, en même temps du reste que la puissance publique
prenait un certain nombre de dispositions essentielles et codifiait en quelque
sorte la défense passive des populations civiles. Depuis ce temps,
l'organisation officielle du service de défense passive a été totalement mise
sur pied tandis que le public était appelé à collaborer activement avec
l'administration responsable. Dans ces conditions, L'Illustration a
pensé faire œuvre utile en consacrant le présent numéro de La Petite
Illustration à la défense passive. Également, elle s'est entourée de toutes
les garanties nécessaires pour ne présenter que des conseils pratiques ayant
chacun une référence officielle. C'est dire qu'elle a fait appel au concours de
toutes les autorités les plus qualifiées. »
7 juin 2000