« Il est rédigé en sténographie, avec de temps à autre des mots en écriture courante (principalement les noms de personnes et de lieux) […]. L’art de la sténographie est ancien […] et quoiqu’il ne fût pas très répandu avant son utilisation dans le monde des affaires à la fin du dix-neuvième siècle, il était recherché en Angleterre, à partir de l’époque élisabéthaine, […] (suivant la poussée du Puritanisme) comme méthode de prise de notes en vue des sermons. Pepys l’a appris lorsqu’il était étudiant et l’a utilisé tout au long de sa vie pour son travail. En 1680, il l’a utilisé pour transcrire, sous sa dictée, l’histoire de l’évasion du roi après la bataille de Worcester en 1651. Isaac Newton a employé le même système […]. Les symboles sont clairs, mais pas toujours faciles à interpréter car ils peuvent ne représenter que la première syllabe d’un mot. Généralement, toutes les formes de certains verbes courants (“ avoir ” ou “ donner ”, par exemple) sont représentées par leur initiale ; mais on ne peut déterminer si Pepys voulait dire “ a ” ou “ avait ”, “ donne ” ou “ donnais ” qu’en considérant ses habitudes linguistiques à ce moment-là […]. De la même façon, les mots en écriture normale sont souvent abrégés et ne peuvent être reconstitués que par conjectures […]. Il arrive que l’écriture, que ce soit en sténographie ou en écriture courante, soit obscure et deux lectures, voire davantage, sont possibles. Aucune transcription ne peut être tenue pour absolument certaine : toutes sont des reconstructions plutôt que des reproductions. »