« Même pendant la Révolution, le presbytérianisme n’a pas été un mouvement aussi fort ou uni (ou, pour employer le mot dans son sens ecclésiastique exact, un mouvement aussi presbytérien) qu’il n’y paraissait. Son nom et sa cause ont englobé une grande variété de croyances politiques et ecclésiastiques du centre, et la plupart des presbytériens laïques se sont rapidement et sans peine déplacés vers la droite à la Restauration. Mais ce sont les Presbytériens cléricaux qui avaient été les plus influents à Cambridge lorsque Pepys y était étudiant ; c’est aux intérêts politiques presbytériens que les Montagu se sont alliés, et c’est parmi les marchands et commerçants presbytériens que Pepys avait passé sa vie de travail. Ainsi, du fait des slogans du moment et du hasard de ses relations, a-t-il été facilement prompt à se tromper sur la nature du mouvement. Clarendon lui-même a été dans ce cas. Durant les premières années de la Restauration, il avait traité les presbytériens avec gentillesse et sympathie, puisqu’ils représentaient alors une force avec laquelle il fallait compter. Dix ans plus tard, en composant ses mémoires, il pouvait les faire passer pour une simple faction. »