« Lever, et au bureau toute la matinée, le cœur
empli de joie à la pensée que toutes nos histoires entre ma femme, Deb et moi
sont maintenant arrangées ; et à midi, courant à l’étage pour voir
les tapissiers qui travaillent à l’arrangement de ma meilleure chambre et
à l’installation de mon nouveau lit, j’ai trouvé ma femme triste,
assise dans la salle à manger ; comme je lui en ai demandé la raison, elle
a commencé de me traiter de gredin au cœur véreux et de tous les noms du
monde, me laissant comprendre que j’étais avec Deb hier ; ce que,
pensant qu’il lui serait à jamais impossible de comprendre, j’ai
nié durant un moment ; mais à la fin ai avoué, pour sa paix d’esprit
autant que pour la mienne, et ai déchargé tout mon cœur de cette sale
affaire, et ai tout confessé ; et là dans l’escalier de notre
chambre à coucher, j’ai enduré la peine de ses craintes, de ses
vœux, de ses malédictions toute l’après-midi. Et ce qui a été pire,
elle a juré sur tout ce qui était bon au monde qu’elle fendrait le nez de
cette fille en deux, et qu’elle me quitterait la nuit même ; et a
exigé de moi trois à quatre cents livres pour acheter ma paix, qu’elle
puisse s’en aller sans faire le moindre bruit, ou autrement qu’elle
s’arrangerait pour que le monde entier soit au courant. Ainsi, dans la
confusion totale de mon visage et de mon cœur, empli de chagrin et de
honte, souffrant la plus grande agonie qui puisse exister au monde, j’ai
passé cette après-midi, redoutant qu’elle ne finisse jamais ; mais à
la fin, j’ai envoyé chercher W. Hewers,
que j’étais forcé de mettre dans le secret de tout ; et la pauvre
diable a pleuré comme une enfant [et] a obtenu ce que je ne pouvais pas donner,
qu’elle serait apaisée à la condition que je signe de ma main la promesse
de ne jamais voir Deb ou de lui parler jusqu’à mon dernier jour, comme je
l’avais fait avant pour Pierce et Knepp ;
et ce que, Dieu m’est témoin, j’ai promis aussi pour Deb, mais je
suis certain de le nier, jusqu’à me parjurer. Aussi, avant la tombée de
la nuit, s’est installée, au-delà de mes espoirs à l’image
d’un désert, une paix acceptable ; et sommes allés souper, avec des
mots gentils, et ensuite au lit, et là yo ai hazer con ella pour
son contentement ; et ainsi avec quelque épreuve ai passé la nuit au lit,
étant absolument résolu, si tant est que je puisse surmonter cette crise, de ne
jamais lui donner l’occasion, tant que je vivrais, d’un quelconque
souci, de cela ou d’autre chose, étant donné qu’il n’y a pas
de malédiction plus grande au monde que ce différend entre moi et elle ;
et alors, par la grâce de Dieu, j’ai promis de ne plus jamais
l’offenser, et cette nuit ai commencé à prier Dieu à genoux seul dans ma
chambre ; ce que Dieu sait je ne peux faire encore de tout mon cœur,
mais j’espère que Dieu me donnera la grâce un peu plus chaque jour de le
craindre, et d’être sincère avec ma pauvre femme. Cette nuit, les
tapissiers ont achevé l’arrangement de ma meilleure chambre, mais mon
chagrin et mon peine sont si grands à propos de cette affaire que je n’en
ai ressenti nulle joie. »