Repas, télé, un peu n’importe quoi jusqu’à ce qu’Éléonore monte et que je regarde Céleste Albaret que j’avais enregistré il y a quelques semaines. Documents d’époque, la voix off de Céleste, une comédienne qui l’incarne dans l’appartement de Marcel ; j’ai beaucoup aimé son visage et ses expressions bien qu’elle soit beaucoup plus âgée que ne l’était Céleste lorsqu’elle était au service de Proust ; elle ne devait pas avoir trente ans. (Je tire son livre de ma marcellothèque pour vérifier, m’aperçois que le volume contient un feuillet d’un magazine plié en quatre ; je consulte le site ; j’en parle, mais ne les ai pas scannées – je ne devais pas avoir l’appareil à l’époque, je vais le faire de ce pas) Après vérification, elle avait vingt-trois ans… En vérité, je l’ai trouvée exceptionnelle et elle m’a touché. J’ai aimé aussi le fait que Proust, qui apparaît de temps à autre (un comédien), soit à peine visible, dans le flou, l’obscurité, ou de dos... Leur histoire est tout de même extraordinaire (et j’avais oublié que c’est elle qui a eu l’idée les paperolles). Extraordinaire aussi le fait que cette jeune femme modeste et humble, native de la Lozère, fille de la campagne, soit, de cette manière, entrée dans l’histoire ; il y en a des pages sur le réseau… Pour le reste, L’Archiveur et le doute quant à la mise en forme, surtout « L’âge dort » : journal ou non, daté ou non ? Hier, j’avais pensé donner un nom à chaque année (à la place de « treizième », « quatorzième ») afin qu’elles deviennent des chapitres. J’ai essayé, ça ne me satisfait pas… (Pourtant, ça marchait très bien avec Léo…)

 

15 décembre 2022