Éléonore n’a pas regardé la télé ; elle s’amuse avec sa tablette qu’elle a reçue avant-hier. J’en ai profité pour travailler Fauré ; puis, avec ma cigarette, je me suis installé dans le salon. Que lire ? J’ai avisé Sollers, Bataille et Cattaui pressés l’un contre l’autre sur le manteau de la cheminée. J’ai décidé d’achever le Cattaui, il ne m’en restait que quelques pages. Ceci fait, je suis retourné au piano. Il était minuit lorsque je suis monté. J’ai alors entrepris de m’occuper des enveloppes de papier kraft qui, depuis le jour de l’installation du dernier Velux, il y a quelques mois, reposent dans le fond de mon bureau ; elles l’encombrent et je ne sais qu’en faire. Elles contiennent tout ce qui, au fil du temps, avait été posé sur les rayonnages de la bibliothèque comme ornement, décoration, souvenir, photos, documents, invitations, cartes postales, petits objets, cadres… J’avais tout retiré du fait de la poussière qu’allait provoquer l’installation du Velux. Je n’en étais pas revenu de la propreté, de la clarté qui se dégageaient tout à coup de toutes les étagères vidées de toutes ces choses qui, je m’en rendais compte, les encombraient ; depuis, je n’y ai plus rien mis (il reste toute la partie droite surchargée ; mais que faire de tout cela ?)… J’ai pris l’une des enveloppes, l’ai vidée de son contenu ; ai mis sur le côté cartes postales et cartons divers d’invitation que j’ai glissés dans des albums de photo petit format. Mais le reste ? Qu’est-ce que je vais en faire ? (Pourquoi ne pas tout ficher à la poubelle ?...)
9 mai 2012