Après le repas, je me suis préparé à lire, sans grande conviction. Je suis allé dans le séjour chercher la pile de la dizaine des livres en cours qui attendent bien sagement mon bon vouloir. Je les ai passés en revue, un à un, sans parvenir à me décider à leur rangement définitif. Finalement, puisqu’il s’agissait du plus entamé, j’ai choisi Oulipo dont j’ai survolé les trente dernières pages. Rien ne m’y a intéressé et j’ai décrété qu’en vérité ce type d’expériences ne me semblait plus avoir le moindre intérêt. Passés les coups d’éclat et de génie des premiers temps, à quoi leur sert-il de persévérer ? Est-ce que cela a encore un sens aujourd’hui ? Parvenu au terme de cette compilation, j’ai eu l’impression d’un acharnement, d’un entêtement à vouloir faire vivre à tout prix une forme qui a tout donné et dont on ne peut plus rien tirer.

 

28 février 2011