Je viens de terminer la saisie. Auparavant, j’étais dans le petit canapé du bar à lire Orwell aux prises avec les fascistes. Éléonore terminait son livre consacré à Victoria. « Would you like to read it ? » Elle l’a posé à côté de moi… Auparavant, j’étais à la table de la terrasse avec Orwell et ma cinquième cigarette, éclairé par la lumière de la cuisine (l’éclairage de la terrasse ne fonctionne pas ; mais celui de la cuisine suffit amplement). Il combat avec le POUM contre les franquistes (quoiqu’il dise toujours « fascists »), non-guerre qui ressemble à une opérette, armée d’adolescents sans armes ni matériel, ni la moindre expérience, c’est édifiant. Il ne pleuvait pas. Depuis notre retour, ça a été une alternance d’averses et de vagues éclaircies. J’ai réussi à profiter à moitié de l’une des dernières durant l’apéritif – à un moment donné, j’ai même dû lire debout pour échapper à quelques gouttes – avec ma quatrième cigarette, Orwell et la bière sauvée du Waitrose : PURE UBU (j’irai en racheter – davantage pour le nom que pour le goût, quoiqu’elle soit tout à fait honorable). À Waitrose, Éléonore avait acheté tout un lot de délicatesses chimiques, encore que le pâté de porc (non : pork pie) ait été bon (j’avais oublié de préciser qu’elle s’était uniquement attachée au rayon REDUCED – « otherwise, they’ll throw it away » ; ça a constitué le repas du soir, dont des « scallops » qui ne sont autres que des noix de St Jacques ; je n’en revenais pas ; il faudra que je rapproche « scallop » d’« escalope », il y a forcément un lien). J’avais le ventre presque plein avant de passer à table…
18 juin 2019